La forge de Claverie

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Extrait de l’article de J. B. Laborde

État actuel

Cette forge figure sur la carte de Cassini, sous le nom de « Forge du milieu ». Elle était située, sur la rive droite de l’Ouzom, au quartier qui porte aujourd’hui encore le nom de Claverie, en aval de Ferrières. Aucune trace n’a pu être, actuellement, retrouvée sur le terrain. L’étude du cadastre napoléonien n’a pas non plus fourni d’indications précises.

Histoire

Voici ce qu’en dit J.-B. Laborde (Article des 27 et 28 juillet 1930, dans Le Patriote des Pyrénées) :

« Les marquis de Louvie ne furent pas seuls à exploiter le minerai de fer des montagnes d’Asson. En 1631, Pierre de Claverie, seigneur du château d’Arudy, se fît concéder par les habitants de Béost le droit d’ouvrir des mines dans les dépendances de cette commune [1] . Il acheta, en 1635, le droit de coupe de bois dans les quartiers de Jaut, Arriste et Laportère, montagnes de Louvie-Juzon. Un arrêt du Conseil royal l’autorisa, en 1654, à faire des fouilles pour exploiter toutes sortes de minéraux dans toute l’étendue de la vallée d’Ossau. D’autres lettres patentes concèdent, en 1666, à son petit fils, Jean Cosme de Claverie, conseiller au Parlement de Navarre, des droits analogues pour les territoires d’Arrens, Marsous et Aucun, en Lavedan, avec faculté d’établir des forges.

Ces forges furent construites à Aucun-Herrère, sur la rive droite de l’Ouzoum, dans le quartier qui porte encore aujourd’hui le nom de Claverie. Le concessionnaire ne poursuivit pas longtemps son exploitation. En 1678, il vendit à Louis d’Incamps-Louvie les bâtiments et forges qu’il avait établis, les droits qu’il possédait sur les montagnes de Béost et dans les bois de Louvie-Juzon ».

Le Patriote des Pyrénées, 27-28 juillet 1930, article transcrit par Pierre Machot.

Notes

[1] Il s’agit notamment de la mine de Groute dans le quartier de montagne de Herrère, commune de Béost, rive droite du ruisseau de Laussiès.

21 février 2008. Émile Pujolle