Louis d’Incamps (1609-1689

,
L’introduction de la forge à la catalane en vallée de l’Ouzom

Petit-fils d’Antoine d’Incamps, Louis d’Incamps continua d’accroitre, au cours du XVIIe siècle, les droits et les propriétés des Incamps autour des forges de la vallée de l’Ouzom et gagna de nombreux procès contre les communautés qui contestaient ses prétentions. Il fit reconstruisire la forge d’Asson et déplacer celle de Louvie sur un nouvel emplacement en remplaçant leurs soufflets par des trompes. En achetant la forge concurrente de Cosme de Claverie, il devint le seul maître de forges de la vallée. Enfin, c’est probablement lui qui fit construire le château des forges, près de la forge d’Asson.

La vallée de l’Ouzoum et le pic du Gabizos. Au premier plan le château d’Abère d’Asson – © Stockli

Fils unique et héritier d’Henri d’Incamps et de Marie de Lachaussade de Calonges et petit fils d’Antoine d’Incamps, Louis d’Incamps avait hérité par son père – mort en 1628 – de la maison noble d’Incamps, à Coarraze, de celle d’Abères d’Asson comprenant, entre autres le château d’Abères  [1] et de la forge d’Asson, avec la propriété et les droits qui y étaient attachés. Et également de la seigneurie de Louvie-Soubiron et de Listo dont il se disait ruffebaron [2], puis plus tard marquis, se faisant appeler Louis d’Incamps-Louvie. Seigneur de Louvie, il possédait la mine de Baburet et la forge de Louvie et tous les droits afférents. Il avait reçu en héritage de nombreux autres biens dont la liste n’est pas aisée à établir [3], étant notamment seigneur de Gardères, Luquet et Séron, enclave bigourdane en terre de Béarn, où il possédait également le château de Gardères qu’il vendit en 1674 à Jérôme de Day [4].

Louis d’Incamps épousa en 1639, Paule de Bénac, fille de Philippe de Montaut Bénac, pair de France en 1650, et de Judith de Gontaut. Ils eurent 17 enfants dont Paul d’Incamps, qui fut l’héritier des forges et de la seigneurie de Louvie.

Le huitième d’Asson et les conflits avec les communautés d’Asson et de Bruges

Au milieu d’éléments qui peuvent paraître « folkloriques », l’essentiel du conflit avec les communauté d’Asson et de Bruges – conflit compliqué par les différends entre Asson et Bruges – portait sur la propriété du « huitième d’Asson » et les droits qui y étaient attachés.

La contestation portait en fait sur les très vastes communaux situés sur le territoire d’Asson, 5066 ha (50,66 km2) dont Louis d’Incamps prétendait contrôler l’exploitation et sur lesquels, en outre, il se disait propriétaire du huitième [5].

Les droits liés à la possession de la seigneurie d’Abères d’Asson étaient considérables. Ils furent systématiquement confirmés aux maîtres de forges, les Incamps et leurs successeurs, les Angosse, tant par les juridictions de l’Ancien régime, que par les tribunaux révolutionnaires et ceux du XIXe siècle. Ainsi, une sentence de 1857 [6] , s’appuyant sur toutes les décisions antérieures, maintient le lointain successeur de Louis d’Incamps, Charles d’Angosse dans des privilèges « seigneuriaux » jugés exorbitants par les communes, savoir :

« le droit de couper toutes sortes de bois dans toute l’étendue des montagnes, fonds et vacants d’Asson, Bruges soit pour le boisage, subsistance, entretien de la forge, fonte et fabrique du fer, soit pour réduire le dit bois en charbon, cuire la mine ou autres usages et necéssités généralement quelconques sans qu’il soit jamais permis aux habitants de Bruges et d’Asson ni aux communes ni aux particuliers d’en vendre ou en débiter ou en donner à des étrangers, non plus que permettre à aucuns étrangers de couper des bois et faire du charbon aux dits montagnes, fonds pour d’autres usages que pour l’entretien et subsistance de la dite forge ».

Le chanoine J.-B. Laborde, éminent érudit béarnais, auteur de nombreuses études historiques, nous rapporte les conflits de Louis d’Incamps avec les communautés [7].

« Il eut de longs procès avec les communautés d’Asson et de Bruges au sujet des droits déjà revendiqués au XVe siècle par les maîtres de la maison d’Abadie [8] et reconnus par des sentences de la Cour Majour [9] .

Un arrêt du Parlement de Toulouse en 1648 fut rendu en faveur de Louis d’Incamps, le maintenant dans la seigneurie directe et foncière de la huitième partie par indivis des montagnes, herms [10] et bois, dans la possession de la 8° partie des fiefs des nouveaux « feux alumans », dans la 4° partie des fiefs fournis à la communauté d’Asson par Nay, Lestelle et Mifaget, dans la faculté de mettre dans les montagnes une cabane de bétail de tout poil, l’autorisant à couper tout le bois nécessaire pour les forges, lui reconnaissant le droit de prélever la jambe droite de chaque porc tué dans le lieu, une poignée de sel sur chaque charge portée à travers Asson, un verre sur chaque charge de verrerie […].

Les communautés d’Asson et de Bruges plaidèrent longtemps avec persévérance, cherchant à échapper à ces diverses charges. Divers arrêts confirmèrent pleinement celui de 1648 et finalement les deux communautés d’Asson et de Bruges durent se résoudre à une double transaction, en 1656 et 1660, où tous les droits revendiqués par Louis d’Incamps étaient parfaitement reconnus.

C’est ici que se placent les évènements curieux racontés par l’Abbé Bonnecaze, qui fut vicaire d’Asson, puis aumônier des forges d’Arthez et précepteur des enfants du marquis d’Angosse, à la fin du XVIIIe siècle [Cf. Bonnecaze, Asson]. [Deux tentatives d’assassinat auraient été commises, en 1660 et 1661, contre Louis d’Incamps, la seconde entraînant la mort de son domestique]. .

Ces faits sont-ils exacts ? Pas de documents, pas d’allusion. Écrivant plus de cent ans après les faits, l’Abbé Bonnecaze a pu se faire l’historien de bruits tendancieux et sans fondement.

Louis d’Incamps vendit sa terre d’Asson. Par acte du 27 novembre 1662, Messire Louis d’Incamps, vendit à Messire Thimothée de Gassion, chevalier, seigneur de Lagarde et de Pondoly, « le château et maison noble d’Abère d’Asson » avec les terres en dépendant et les droits utiles et honorifiques attachés à la dite maison, pour la somme de 30000 livres tournois. Le marquis de Louvie se réservait « les fiefs et la métairie du Bordiu [11] et ses dépendances, ensemble quelques autres droits utiles et de propriété sur les vacans, montagnes et bois dudit lieu »

On peut remarquer que les tentatives de meurtre évoquées par Bonnecaze contre Louis d’Incamps eurent lieu au moment même des procès de 1660 et 1661. Et que peu de temps après (25 octobre1663), l’abbé de Sauvelade et son domestique furent occis, pour des raisons semblables, assassinat commandité par des jurats de Capbis, communauté voisine de Bruges et d’Asson [12].

Louis d’Incamps s’était, en tout cas, en vendant le château d’Abères, réservé la propriété de la forge d’Asson et de tous les droits qui s’y attachaient depuis l’acte d’affièvement de 1588. Les transactions de 1656 et 1660 le confortaient dans ses droits sur le « huitième d’Asson », droits que gardèrent tous ses descendants, puis leurs successeurs.


– Sur les évènements curieux racontés par l’abbé Bonnecaze  [13] , voir des extraits de son « Histoire particulière des villes, bourgs et villages principaux du Béarn », publiée dans Études historiques et religieuses du Diocèse de Bayonne, huitième année (1899). [14] .

ASSON, avec des considérations sur les habitants d’Asson et le récit des attentats contre Louis d’Incamps, p. 8 à 12 et 78-79.

CAPBIS, avec un récit de l’assassinat de l’abbé de Sauvelade, p. 80 à 83.


L’introduction de la forge à la catalane en vallée de l’Ouzom

C’est également à la même époque que les faits évoqués ci-dessus que Louis d’Incamps entreprit de transformer la forge de Louvie et celle d’Asson en les munissant de fourneaux et trompes du pays de Foix. Les transformant ainsi en forges que l’on appellera plus tard (vers 1775) forges à la catalane.

Une forge telle que celles d’Asson ou de Louvie était, jusque là, une mouline à fer, munie de soufflets (ou barquis) et d’un marteau actionnés par des roues hydrauliques. La méthode utilisée pour réduire le minerai en fer par la méthode directe était très certainement celle de la forge à la biscaïenne ou de la forge basque, comme l’indiquent plusieurs documents précisant les noms de forgeurs, de patronymes basques, ayant travaillé dans les forges de la vallée de l’Ouzom.

Carte de Cassini. La vde l’Ouzom et les forges.

Or, depuis 1630, la méthode utilisée dans les Pyrénées évoluait : l’introduction de la trompe hydraulique, venue d’Italie et la modification du foyer de réduction avaient permis de diminuer les coûts d’entretien et d’augmenter le rendement des opérations. La trompe hydraulique est bien moins coûteuse et bien plus facile à entretenir que des soufflets avec leur roue hydraulique, leur système de cames et surtout les très coûteuses peaux de bœufs, spécialement apprêtées qui les habillaient. Le nouveau foyer – ou bas-fourneau – qui lui était adjoint se révélait plus performant que le foyer biscaïen.

Louis d’Incamps fit appel en 1662 ou 1663 à des forgeurs et des maîtres du « Pays de Foix », pour transformer ses forges. Cette date est précisée par la procédure de 1664 contre les meurtriers de l’abbé de Sauvelade. Les forgeurs basques furent renvoyés et les spécialistes des soufflets, les barquiniers, se retrouvèrent au chômage. Les trois frères Bartouille, barquiniers, d’Asson étaient parmi les seize inculpés. L’épouse de l’un des barquiniers précise, dans son interrogatoire : « il [son mari, l’ainé des frères Bartouille] dit qu’il s’en allait en Espagne, vers les forges de Biesque ou Riesques [15], pour y travailler quelque chose, le sieur de Loubie ne lui donnant plus de l’emploi depuis qu’il se servait des trompes au lieu de soufflets » [16].

Forge d’Asson. Le passage de l’arbre de roue du marteau.© Émile Pujolle, 2000.

La forge d’Asson fut entièrement reconstruite avec un soin particulier. Les nouveaux bâtiments en maçonnerie étaient munis de parements en pierre calcaire. Les bassins – les pacheirous – des trompes et de la roue du marteau furent formés de vastes dalles de calcaires parfaitement appareillées. Le baron de Dietrich qui visita la forge un siècle plus tard note que les trompes sont en pierre  [17]. La nouvelle forge fut munie de vastes halles à charbon. C’est peut-être l’ancienne forge qui fut transformée en martinet, mais avec un soin particulier : la soucherie du marteau est en pierre, reposant sur une charpente considérable en bois.

La forge de Louvie, située en amont des Ferrières et de la mine fut délaissée. L’emplacement ne convenait peut-être pas à l’installation d’une forge avec des trompes demandant dans leur fonctionnement beaucoup d’eau. On peut se demander aussi si les forêts proches de la mine et de la forge avaient peu à peu disparu sous la pression des charbonniers. Louis d’Incamps voulait-il se rapprocher de forêts non encore exploitées qu’il possédait sur le territoire de Louvie-Soubiron ? Voulait-il gêner un concurrent, Cosme de Claverie, qui avait entrepris d’installer une forge sur l’autre rive de l’Ouzom, sur le territoire des Herrères d’Aucun ?

Toujours est-il que la forge de Louvie fut remplacée par une forge nouvelle, la forge de Nogarot, construite avec autant de soin que celle d’Asson. La forge de Louvie ne fut plus utilisée que comme martinet et logement du garde-bois et du commis des mines. La forge de Nogarot fut probablement construite en remplacement de celle de Louvie, ce qui évitait à Louis d’Incamps de demander une nouvelle concession – il n’y en a aucune trace dans les archives.

Tous ces travaux durent être forts coûteux. C’est certainement pour les financer – et non pour fuir Asson, comme le dit Bonnecaze – que Louis d’Incamps vendit, le 27 novembre 1662, à la famille de Gassion, pour la somme de 30 000 livres tournois, le château d’Abères d’Asson, en se réservant tous les droits sur le huitième d’Asson.

L’achat de la forge du milieu et des droits sur les forêts de Béost et Louvie-Juzon

Depuis 1630, Pierre de Cosme de Claverie, seigneur d’Arudy avait acquis des habitants de Béost le droit d’ouvrir des mines et d’exploiter les bois dans les quartiers de cette communauté situés sur la rive gauche de la vallée de l’Ouzom : Groute et la Herrère. Le 5 août 1635, il s’était fait concéder des droits de coupe dans les territoires de Louvie-Juzon situés en vallée de l’Ouzom : les quartiers de Jaout, Ariste et Lapourtère. En 1654, il fut autorisé, par le conseil royal, à rechercher et exploiter des mines dans toute l’étendue de la vallée d’Ossau.

C’est probablement avant 1660 qu’il fit construire une forge à battre le fer, dite forge de Claverie, ou forge du milieu, en aval des Herrères d’Aucun, rive droite de l’Ouzom. Cette forge était probablement une mouline à fer, munie de soufflets. On ignore si elle fonctionna durablement. Elle entrait en tout cas en concurrence avec la forge de Louvie, située à moins d’une lieue en amont : cette concurrence étant moins dans la production de fer que dans l’exploitation des forêts pour la fabrication du charbon de bois. Louis d’Incamps avait aussi des droits de coupe dans les bois de Béost [18].

Le 13 mai 1678, Louis d’Incamps acheta à Jean de Claverie, petit-fils de Pierre de Claverie, « le bâtiment et murailles de la forge à battre le fer appelée de Claverie, avec l’enclos, outils et ferrements en dépendant ». La vente fut faite en échange de 1200 quintaux de fer « bon et marchand », livrables par 100 quintaux, de six mois en six mois pendant six années consécutives. Pour cent quintaux de plus, payables en une fois, il reprenait tous les droits de Jean de Claverie sur les bois de Béost, et sur les quartiers de Jaout, Ariste et Lapourtère de Louvie-Juzon.

Par cet achat qu’il payait sans avoir à débourser d’argent, et à crédit, Louis d’Incamps devenait détenteurs de droits de coupe – et de pacage – sur des milliers d’hectares : 1275 ha à Louvie-Juzon, 1300 ha à Béost. S’ajoutant aux 6000 ha d’Asson, aux 2200 ha de Louvie-Soubiron. Sans compter les droits qu’il négocia, à la suite de Jean de Claverie, avec Arrens et Marsous.

Le domaine d’Angosse en 1929

Ces droits furent farouchement défendus par tous les successeurs de Louis d’Incamps, jusqu’à la société des Mines de Baburet qui s’opposait encore à Louvie-Juzon en 1929 et qui ne consentit à vendre à Louvie-Soubiron les 2200 ha qu’elle détenait sur le territoire de cette commune, qu’en 1963.

La construction du château des forges

Il est également probable que c’est Louis d’Incamps qui fit construire, vers 1674, le château des forges, au dessus de la forge d’Asson.

Antoine d’Incamps et son fils Henri d’Incamps, étaient seigneurs d’Abères d’Asson et en possédaient le château. La forge d’Asson était dans la propriété du Bordiu, au quartier d’Asson appelé Arthez-d’Arré. Cette propriété d’une trentaine d’hectares comportait une ferme, celle du Bordiu.

 

Arthez-d’Asson.Le château des forge vers 1814

Après la vente du château d’Abères en 1662, Louis d’Incamps demeurait au château de Gardères, non loin de Vic-en-Bigorre, à une douzaine de lieues de la forge d’Asson. La prairie de la ferme du Bordiu dominant la forge était un lieu idéal pour une nouvelle demeure. Le château actuel est celui qui fut restauré après un incendie survenu en 1740. Mais certains éléments architecturaux sont bien du XVIIe siècle.

 

 

Les jardins en terrasse du château des forges. Vue depuis le canal d’alimentation des forges.© Émile Pujolle, 2000.

Les terrasses qui dominent les forges au Sud, furent-elles bâties au même moment ? C’est probable.Vers 1770, l’abbé Bonnecaze décrit ainsi les lieux : « auprès de la forge se trouve un beau château avec un vaste domaine, et un jardin en terrasse à l’orient du dit château, où l’on voit des fleurs en plein hiver, parce que la chaleur des forges et les secousses de la « baterie » [du marteau] échauffent la terre ».

 

Louis d’Incamps finança sans doute les travaux en vendant le château et la seigneurie de Gardères à Jérôme de Day en 1674.

Le maître de la vallée de l’Ouzom

À la mort de son père, Louis d’Incamps avait hérité de biens et de droits considérables : les seigneuries d’Abères d’Asson, de Gardères, de Louvie-Soubiron, des forges d’Asson et de Louvie, de la riche mine de Baburet.

Il consacra son énergie à renforcer les droits seigneuriaux qui lui donnaient une jouissance souvent exclusive des forêts. Il introduisit le modèle des forges du pays de Foix à Asson et Nogarot. Après l’achat de la forge de Claverie, il devint le seul maître de la vallée de l’Ouzom, contrôlant des milliers d’hectares de forêts, et le principal fournisseur de fer du Béarn, à une époque où le fer était rare et fort coûteux. Par son action, il assura la richesse et la puissance de ses descendants.

Notes

[1] Voir le Château d’Abères sur le site de la commune d’Asson

[2] Ruffebaron : le premier après les barons, titre honorifique. Voir les seigneurs de Louvie.

[3] Arch. dép. des Pyr.-Atl. 34 J 29. Fonds Tucat, Maison noble d’Incamps de Coarraze.

[4] Voir le site du château de Gardères. Cette seigneurie appartenait à Antoine d’Incamps depuis 1603. Le château tel qu’on peut le voir actuellement est de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Cf. Ministère de la culture, Base Mérimée, Gardères.

[5] Le territoire connu sous le nom de « huitième d’Asson » fut l’objet d’innombrables procès entre les communautés et les seigneurs. Il s’agit des bois de la Pène de la Hèche, de Souste et de Soustère, actuellement sur le territoire d’Asson et propriété d’Arthez-d’Asson qui l’acheta à M. Lafargue en 1923. Les procès entamés en 1282 se poursuivirent de siècle en siècle, pendant 700 ans, et l’affaire ne fut définitivement réglée qu’en 1998. Voir la carte du domaine d’Angosse.

[6] Arch .Dép. des Pyr.-Atl.. Bruges 4 D 2 : Conclusions motivées du 30 novembre 1860 pour M.Charles Marquis d’Angosse contre les communes d’Arthez d’Asson, Asson, Bruges et Capbis.

[7] Arch. dép. des Pyr.-Atl. 1 J 200/3, Carnets du chanoine Laborde, Asson.

[8] Maison d’Abadie : ancien nom du château qui ne prit le nom d’Abères qu’en 1501.

[9] Cour majour : ancien nom du conseil souverain des comtes de Foix puis des rois de Béarn et de Navarre. Cette juridiction tranchait en dernier recours. Une sentence de la Cour Majour du 9 juillet 1422, réformant celle rendue par le Sénéchal le 14 juillet 1419, maintint Jean d’Abbadie, seigneur de l’abbaye d’Asson « dans la huitième partie des forêts, bocages, terres et herms d’Asson ». Cf. B. Mun. de Pau, Ee 743 : Mémoire et réplique pour M. le marquis d’Angosse, pair de France contre M.M. les Maires d’Asson et de Bruges, Pau, Imprimerie Veronèse fils, (1834), p. 2

[10] herms : terres vacantes, landes, pâturages.

[11] Métairie du Bordiu : nom de la propriété où Antoine d’Incamps fit rétablir la forge d’Asson, en 1588. Voir la carte dans l’article « Minières de Larreulet ».

[12] Christian Desplat. Le crime des seize, la mourt de l’abbé de Sauvelade, 2001, Pau, Édition Cairn.

[13] Jean Bonnecaze (1726-1824) fut chapelain des forges d’Asson et de Louvie de 1770 à 1780, et précepteur d’Armand et Mathieu d’Angosse. Il rédigea une autobiographie qui fut publiée en 1896-1897 dans les Études historiques et religieuses du diocèse de Bayonne, (consultables sur le site de la BNF).

[14] Ce bulletin peut être téléchargé sur le site de la BNF.

[15] Probablement : Biescas, en vallée de Tena, prov. de Huesca, Espagne.

[16] Abbé Bonnecaze, « Variétés béarnaises. Précis des transports et informations faites sur l’assassinat et la mort du sieur de Bouyer, prêtre, abbé de Saubalade », Bulletin de la société ses sciences, arts et lettres de Pau, IIe série, tome 34, 1906. p. 34

[17] Baron de Dietrich, Description des gîtes de minerai, des forges et des salines des Pyrénées, suivi d’observations sur les fers mazé et sur les mines des Sards en Poitou, première partie, 1786, Éditeurs Didot et Cuchet, 600 p., p. 384-391. (consultable aussi sur : Gallica). Il est extrêmement rare que les trompes soient en pierre. Généralement les arbres et la caisse sont en bois

[18] Arch. privées d’Édouard Lacoue. Copie de l’acte de vente de la forge de Claverie à Louis d’Incamps, 13 mai 1678. Cette copie a été faite en 1929, lors d’un procès opposant la commune de Louvie-Juzon à la Société des mines de Baburet qui disait détenir les droits de coupes sur les quartiers de Jaout, Ariste et Lapourtère, les ayant acquis en même temps que le domaine d’Angosse.

Émile Pujolle